Motorola Inc. était une entreprise américaine, fondée en 1928 par Paul Galvin et scindée en deux en 2011. Spécialisée dans l'électronique et les télécommunications, l'entreprise est basée à Schaumburg dans la banlieue de Chicago. Après avoir accusé entre 2007 et 2009 des pertes de plus de 4,3 milliards d'euros, elle a été scindée en deux entités, Motorola Solutions et Motorola Mobility, le . Motorola Mobility est racheté par Google le pour 12,5 milliards de dollars, qui le revend en à Lenovo pour 2,91 milliards de dollars tout en conservant un portefeuille de brevets.

Historique

Origines

La société est fondée en 1928 à Chicago, dans l'État de l'Illinois aux États-Unis, par Paul Galvin sous le nom de Galvin Manufacturing Corporation. Elle adopte le nom de Motorola en 1930. En 1941, elle commercialise le talkie-walkie militaire SCR-300.

Après la seconde guerre mondiale

Années 1950

En 1950, elle met sur le marché un poste de télévision grand public qui lui permet de devenir peu à peu une très grande entreprise.

Années 1960

En 1967, Motorola signe avec la mairie de Toulouse pour y implanter sa première usine spécialisée dans les semi-conducteurs hors des Etats-Unis, en la confiant à l'universitaire Etienne-Jean Cassignol. Elle ouvre en 1968 en même temps que celle de la CII, dans le cadre du Plan calcul. Les cadres sont envoyés en stage de six mois à l'usine de Phoenix, en Arizona, avant de pouvoir former les premières ouvrières au montage des puces à Toulouse.

La fin de la décennie voit l'adaptation de technologies créées pour des besoins spatiaux ou nucléaire, l'américain RCA contribuant à "la naissance en 1968 des circuits CMOS (complémentaire-métal-oxyde - semi - conducteur), qui consomment beaucoup moins de courant" tandis que Motorola adapte aux besoins du constructeur informatique britannique ICL des circuits ECL (émetteur-collecteur-logique) conçus pour le comptage nucléaire, puis les fait évoluer vers des circuits plus rapides et compacts, les ECL 10 000, lancés sur le marché en 1970.

En novembre 1970, la réduction des programmes de la NASA cause un choc, en s'ajoutant à "la prévision d'une fin de conflit au Vietnam". Motorola cesse de recruter dans son usine de Toulouse, malgré un chiffre d'affaires 1969 en semi-conducteurs de 300 millions de dollars égalant presque celui du leader mondial Texas Instruments, 350 millions de dollars environ, loin devant IBM, 250 millions de dollars de composants pour son propre usage et Fairchild, 180 millions de dollars.

L'offre étant supérieure à la demande, les prix ont tendance à diminuer plus vite que prévu, créant "la catastrophe pour beaucoup" sur le marché des composants électroniques, après "plusieurs années d'euphorie" qui avaient vu les valeurs d'électronique se contentant "d'administrer la pénurie" et de surfer sur une consommation annuelle en augmentation de 18 % en moyenne par an, faire "les beaux jours de Wall Street". C'est "l'hécatombe" pour un "grand nombre de petites entreprises lancées dans cette industrie nouvelle", dont le français Sescosem, l'une "des dernières entreprises à fabriquer encore une grande partie de transistors au germanium", tandis que la route 128 "est maintenant truffée d'usines fermées".

Années 1970

En novembre 1972, la presse relate que "trois grandes firmes" se "partagent environ la moitié du marché américain" des composants à semi-conducteurs. Motorola, qui investit chaque année dans la recherche et le développement 10 % de ses vente, vient alors de dépasser Texas Instruments, qui "resta au premier rang pendant longtemps", les deux firmes ayant environ 20 % du marché, devant la troisième, Fairschild Semiconductor, qui en conserve 12%. Rien qu'en 1971, General Electric, Sylvania et Philco-Ford - ont abandonné le marché des composants à semi-conducteurs. Le marché européen souffre lui d'une "balkanisation", rendant impossible de fabriquer une famille spéciale de circuits pour un client seul car la quantité demandée est alors "trop faible", ce qui qui nuit au dynamisme. Le néerlandais Philips en a 22 %, devant Texas Instruments (18%), et Motorola (8%) est seulement 3ème, loin derrière, juste deant Siemens (7%) et les Anglais Plessey et Ferranti (4% à eux deux) tandis que la Sescosem française n'a que 10 à 12 % de son marché domestique avec 10 millions de francs en 1971, malgré une aide substantielle de l'Etat (25 millions de francs), reflet de cette "balkanisation", face à laquelle Philips "devra peut-être renforcer ses accords avec Fairschild Semiconductor, ou s'entendre avec Siemens, observe Le Monde. Utilisés par l'Armée de l'air américaine à partir de 1961, aidés par "d'importants crédits militaires de recherche et de développement", les circuits intégrés ont vu leur prix chuter de 95% à 98%, dans les "trois ou quatre ans" qui ont suivi, "dès que leur utilisation civile commença à se généraliser". Le prix des circuits MOS (Métal Oxide Semiconductor), "introduits sur le marché" en 1970 et 1971, "va encore diminuer" estime Motorola en 1972, avant de commercialiser l'année suivante un micro-processeur 8 bits, le Motorola 6800, qui avec le 8080 d'Intel , son contemporain, formera "les coeurs des PC Altaïr 8800 et Altaïr 6800". Les concepteurs du Motorola 6800 partent en 1975 fonder la société Mostek, et sortent un nouveau microprocesseur, utilisé dans le microordinateur Apple II et son programme ”Visicalc”, premier tableur, au tout début de la ”bureautique” et d'une "course à la puissance entre Intel (IBM-PC et compatibles) et Motorola (Apple et stations de travail sous Unix) ".

Les premiers circuits intégrés Motorola pour cartes à puce à contact, via deux puces séparées, et les travaux de Marc Lassus, ancien de Motorola-Toulouse, arrivèrent sur le marché au milieu de l'année 1979, commercialisés par CII - Honeywell Bull.

Années 1990

En 1997, sa branche Motorola Semiconductor, spécialisée dans les semi-conducteurs, réalise environ 1/4 du chiffre d'affaires. En 1999, Motorola se sépare d'une partie de cette branche qui devient ON Semiconductor. En 2004, elle se sépare de l'autre partie de cette branche, qui devient Freescale Semiconductor.

Années 2000

En 2006, l'entreprise subit l'abandon par la société Apple de ses processeurs RISC PowerPC, au profit de l'architecture x86 de son concurrent d'alors Intel Corporation.

Depuis 2008

L'entreprise termine bénéficiaire l'année 2007 mais, en 2008, elle accuse un recul important de part de marché sur la téléphonie mobile, qui lui cause des pertes financières.

La situation s'aggrave en 2009. Début 2010, l'entreprise annonce son intention de scinder ses activités en deux pôles autonomes, les équipements professionnels et les terminaux mobiles. En cours d'année, elle cède l'activité d'équipements de réseau à Nokia Siemens Networks, pour la somme de 1,2 milliard de dollars (environ 920 millions d'euros).

En 2011, elle se scinde en deux, Motorola Solutions et Motorola Mobility. La division s'est effectuée de sorte que Motorola Solutions soit le successeur légal de l'ancienne Motorola, et Motorola Mobility se présente sous forme de scission,. En août de la même année, Google acquiert cette dernière pour 12,5 milliards de dollars.

En , Google revend Motorola Mobility à Lenovo pour 2,91 milliards de dollars.

Métiers

Motorola s'est illustrée en créant de nombreux objets devenus usuels, tels que l'autoradio ou le talkie-walkie. Elle a été parmi les premiers à construire des récepteurs de télévision en couleur. Elle est connue pour avoir fabriqué des appareils à usage domestique comme des décodeur TV et des magnétoscopes numériques.

Elle concevait et commercialisait des équipements d'infrastructure pour réseau sans fil tels que des stations de base et amplificateurs de signal pour des transmissions sans fil. Dans le domaine des produits à usage industriel et militaire, elle à conçu des radars et elle a participé au lancement de la constellation de satellites de télécommunication Iridium.

Elle a été compétiteur d'Intel dans le domaine des semi-conducteurs, en particulier avec des gammes de processeurs (680x0, 88000, PowerPC, DragonBall et ColdFire) et de microcontrôleurs (68HC11).

Motorola a été la première compagnie à concevoir et commercialiser des téléphones cellulaires, le premier usage d'un téléphone portable étant réalisé en 1973 par Martin Cooper, un employé de Motorola.

Parrainage

Bien que n'ayant pas de lien particulier avec l'Indiana, Motorola est le sponsor officiel de la franchise NBA des Pacers de l'Indiana. À ce titre, leur fameux logo en forme de "M" apparait sur les maillots des joueurs, au niveau de l'épaule gauche. Le logo est également visible sur le parquet de la Bankers Life Fieldhouse Arena d'Indianapolis.Le sponsor est également présent depuis cette année sur le maillot du AC Monza sur le torse

Production

Notes et références

Liens externes

  • Site officiel
  • Ressources relatives aux beaux-arts :
    • Art Institute of Chicago
    • Cooper–Hewitt, Smithsonian Design Museum
    • Museum of Modern Art
  • Ressource relative à l'audiovisuel :
    • France 24
  • Ressource relative à la recherche :
    • CrossRef
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